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La finance islamique au secours de la finance traditionnelle ?

La finance islamique se pose, dans ses fondements et dans ses principes, comme l’antithèse de la finance traditionnelle actuelle devenue totalement amorale et corrompue. C’est une finance transparente et éthique qui propose des produits accessibles à la compréhension de tous.  

Depuis les années 1980, l’économie s’est financiarisée à outrance en vertu du principe, édicté par les chantres du néolibéralisme, que les marchés sont par nature efficients pour résoudre tous les problèmes car ils reflètent en tous points l’état de l’économie réelle…..

Cette période constitue donc le point de départ du règne absolu de la financiarisation de l’économie avec pour conséquences une régression sociale généralisée et des inégalités de plus en plus croissantes. Aujourd’hui, 1 % des plus riches détiennent 50 % de la richesse mondiale.

Dès lors, l’état n’est plus considéré comme une solution mais comme un problème. La financiarisation de l’économie est alors perçue par ses promoteurs comme le nec plus ultra pour réguler la vie économique des entreprises et des particuliers. L’interventionnisme de l’état dans la vie économique et son rôle protecteur sont désormais considérés comme les contraintes majeures à la pleine et libre expression des marchés.

Un nouveau darwinisme économique se met alors en marche et seuls les plus forts, car les plus rentables, seront amenés à survivre au royaume de la spéculation démesurée et face à l’appétit féroce de l’actionnariat privé. Une doctrine de prédation mortifère qui provoque depuis maintenant trois décennies des crises bancaires et boursières de plus en plus récurrentes et de plus en plus graves

La quasi-totalité de notre économie est désormais sous la coupe de la financiarisation et de sa logique aveugle et irresponsable. L’administration de secteurs aussi essentiels que l’éducation, la santé ou encore l’agriculture obéit à une obligation de rentabilité maximale sans se soucier aucunement des conséquences sociales, humaines et sanitaires catastrophiques causées par cette logique du profit à tout prix. La finance aura donc réussi à se substituer à l’état et à ses missions les plus essentielles.

L’ultralibéralisme et la logique des marchés ont produit l’inverse de ce que leurs idéologues avaient promis. En lieu et place de la régulation efficiente de l’économie, c’est un monde d’abus, de malversations et de manipulations qui a progressivement vu le jour. On ne compte plus le nombre de scandales et d’escroqueries initiés par des banques d’affaires ou des fonds spéculatifs. La bourse est devenu un casino géant dans lequel s’échangent des centaines de produits dérivés spéculatifs d’une incroyable complexité et ne reposant sur l’existence d’aucune production de richesses tangibles. Un casino fréquenté par des joueurs professionnels totalement dénués de moralité quant aux conséquences désastreuses de leurs actes. Leurs credo ? “I’ll be gone”. Je ne serai plus là (pour voir ça).  

Cette cohorte de malversations s’appelle la “dynamique de Gresham” qui dit que : Les transactions malhonnêtes tendent à faire disparaître du marché les transactions honnêtes. Ce principe est aujourd’hui prépondérant sur le marchés financiers. La fraude s’est donc peu à peu substituée à l’éthique.

Pourquoi la finance islamique représente-t-elle une alternative au chaos actuel ? 

Aujourd’hui, la finance islamique pourrait jouer un rôle prépondérant pour redéfinir le rôle de la finance dans nos économies. Les actions islamiques, les sukuks, s’adossent, en effet, obligatoirement à un actif dont le but est de produire des revenus issus de l’économie réelle

Ces règles simples contrecarrent naturellement toute possibilité d’émissions de dettes non corrélées à une perspective de revenus tangibles et préalablement définis. Une façon de faire qui empêche quasiment toute tentative de spéculation, cette dernière étant d’ailleurs totalement illicite en finance islamique. Cette maîtrise très encadrée de la production économique, permet aux Etats de mieux maîtriser leur endettement ou de s’en passer afin de ne plus être dépendants des marchés pour se financer. Des Etats qui, de ce fait, peuvent pleinement assurer leurs indispensables missions régaliennes en toute indépendance.

De plus, si la finance islamique encourage naturellement la création de richesse et la production de bénéfices, elle contraint les investisseurs, comme les bénéficiaires, au partage équitable des pertes et des profits. C’est du gagnant-gagnant ou du perdant-perdant. Personne n’est donc à l’abri, pas même les banques islamiques ! Donc moins de risques de crises bancaires nécessitant le soutien de l’état donc du contribuable. 

En finance islamique, il est impossible de vendre des produits inexistants par anticipation, l’utilisation de l’argent est donc toujours lié à l’économie réelle. Ce principe interdit donc toute création de produits financiers à terme corrélés à des actifs inexistants et donc toute création de bulles spéculatives ou de manipulation des cours (denrées alimentaires, matières premières etc…)

Au regard de ce qui précède, nul doute que la finance islamique se pose comme une alternative vertueuse et éthique à la décadence générale provoquée par la finance traditionnelle et aux effets dévastateurs qu’elle provoque sur la majorité d’entre nous.Pour preuve, la crise financière de 2010 n’a eu quasiment aucun impact sur la finance et les banques islamiques.  

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