Le ramadan, qui débutera samedi 27 mai en France, suscite un ensemble de pratiques socio-religieuses très populaires, avec selon des études 70% à 80% d’observants parmi les quatre à cinq millions de fidèles estimés.
Le Conseil théologique musulman de France (CTMF) avait d’ores et déjà fixé le premier jour du ramadan au samedi 27 mai 2017 et sa fin au samedi 24 juin, sur la base du calcul astronomique. De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui se fie à l’observation lunaire lors de la « nuit du doute », a préféré attendre. Et cette année, le CFCM a fixé le début du mois sacré des musulmans pour le samedi 27 mai. Durant le ramadan, un des piliers de l’islam, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger, de fumer et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube – dès que l’on peut « distinguer un fil blanc d’un fil noir » dit le Coran – jusqu’au coucher du soleil.
« Le CFCM saisit cette occasion pour assurer l’ensemble de nos concitoyens de toutes confessions, de toutes origines et de toutes conditions, de ses prières fraternelles pour que notre Nation vive dans la paix, l’unité et la solidarité », ajoute le communiqué.
Un mois religieusement et socialement important
La dimension sociale, conviviale voire festive est très importante après l' »iftar », repas quotidien de rupture du jeûne. Les familles observantes cuisinent davantage durant ce mois, ce qu’a bien compris la grande distribution, qui multiplie les opérations spéciales (catalogues, rayons dédiés). En 2012, un cabinet de marketing estimait que les emplettes moyennes d’un foyer augmentaient de 30% durant cette période.
Le jeûne est prescrit aux musulmans pubères, mais des dispenses sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d’accoucher. Des compensations sont possibles pour les personnes empêchées ou dispensées (jeûne effectué ultérieurement, dons aux nécessiteux…).
La question est particulièrement sensible chaque fois où, comme cette année, une partie du ramadan tombe sur les jours les plus longs de l’année, entraînant un jeûne éprouvant pour l’organisme. Pour la troisième année consécutive, le ramadan coïncidera aussi avec les examens, dont le bac, ce qui cependant ne pose pas de problèmes insurmontables aux candidats, de l’avis des cadres musulmans.
Dans une quête d’ascèse et de purification, le fidèle peut méditer le Coran, participer à des veillées de prière – avec le renfort de nombreux « récitateurs » venus de l’étranger – et se montrer généreux avec les plus démunis. C’est la période où d’importants dons sont consentis aux mosquées et salles de prières, au nombre de 2.500 en France.
Le ramadan s’achève par l’Aïd el-Fitr, la « fête de la rupture du jeûne », autour du 25 juin cette année. La date sera déterminée à la suite d’une autre nuit du doute qui déterminera si le mois de ramadan aura 28 ou 29 jours.
Source : http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/ramadan-2017-dates-7788702589